Une ancienne route forestière très fréquentée.

1950, Carte du Chemin des Bornes et de la Soutte

1950, Carte du Chemin des Bornes

“Cette route forestière est l’ancienne Hochstrasse ou Haute-Route, déjà citée dans un document de 1059 sous le nom de strata et de Hochstrasse en 1393, qui conduisait de la plaine rhénane par le Champ-de-Fé au Ban-de-la-Roche et dans la vallée de la Bruche. Au Moyen-âge elle était très fréquentée par les commerçants ; vers 1580 elle fut reconstruite par le comte palatin Georges Hans de Veldentz-Lutzelstein et rendue carrossable”.

  • Les Vosges et l’Alsace, pages 484, guide du touriste édité sous le patronage du Club Vosgien, 1ère partie, librairie Istra, Strasbourg, 1922

“Nous ne sommes assez bien renseignés que sur les routes entreprises par le comte palatin de Deux-Ponts – Veldenz, Georges-Jean (1543-1592), comte de La Petite-Pierre depuis 1563 et qui acquit des Ratsamhausen en 1584 la seigneurerie du Ban de la Roche après la vente, la même année, du baillage de Phalsbourg au duc de Lorraine. Pour pourvoir ses fonderies et martinets de Rothau (et autres), alimentés par les mines de fer de la région (…), il aménagea des chemins existants, destinés au transport du bois nécessaire pour approvisionner ses établissements, avec des rampes maximum de 4 % à 6 %.
Ce furent les suivants :
Rothau – Belmont – est du Champ du Feu – Rothlach – Sainte-Odile. Ce n’est autre que l’ancienne voie romaine (sur le tronçon est) Saales – La Salcée – Champ du feu – Sainte-Odile, appelé aussi Chemin des Bornes (chemin saunier).
Phalsbourg – Lutzelbourg – Haselbourg – Walscheid – Abreschviller – Saint-Quirin – Turquestein – château de Châtillon – Raon-sur-Plaine – col du Donon – Grandfontaine – Schirmek – Rothau. Il emprunte, depuis le sud de Turquestein jusqu’au dessus de Raon-les-Léau, la voie “romaine” dite Chemin d’Allemagne (Donon-Sarrebourg).
Haselbourg – Dabo – Obersteigen – Wangenbourg – Carrefour des Pandours – Urstein. Le chemin était prévu pour continuer par l’Altmatt (croisement avec la vieille voie de Lorraine en Alsace), par la crête et le col du Donon où il aurait rejoint la voie précédente. ( )”.

  • Histoire des routes en Alsace (Des origines à nos jours), page 41, Jean Braun, Association des Publications près les Universités de Strasbourg, 1987

Drame sur le Chemin des Bornes

La Croix du Kufbrunnel © BrR, PiP

“Nous sommes le 5 février 1804. L’hiver est rigoureux, la nuit est déjà tombée. Les journées sont encore bien courtes en février”…

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Les protagonistes de cette histoire vraie

Catherine Antoni a survécu dix ans après la disparition de son mari François Léopold Gerôme (acte de décès n°6), étant morte le 6 avril 1814 à Natzwiller.

Léopold Gerôme, père, est décédé le 5 janvier 1824 à Natzwiller. Ce dernier est indiqué comme Officier publique sur l’acte de mariage de son fils avec Catherine Antoni, le 24 novembre 1795 à Natzwiller.

Antoine Halter, fermier de la ville d’Obernai à l’époque du drame, est décédé le 20 juin 1813 à la Soutte.

Son fils François Halter, marié le 12 février 1805 avec Marie Adelaïde Gerôme (fille de Léopold Gerôme et soeur de François Léopold Gerôme) à Natzwiller, est décédé 3 juillet 1827 à Grendelbruch. Son épouse étant morte auparavant le 6 avril 1814 à Natzwiller.

François Halter s’est ensuite remarié le 4 avril 1815 avec Rosine Enes à Natzwiller. Cette dernière est décédée le 4 septembre 1817 à Grendelbruch.

François Halter s’est marié une troisième fois le 13 mai 1818 à Grendelbruch avec Marie Anne Klein.

Et pour tracer son chemin

Une fiche randonnée : 1. Breitmatt – Chemin des Bornes – Neuntelstein (6 km, 1h1/2) – 2. Neuntelstein – La Sutt – Chantier du Kreuzweg – Breitmatt (8 km, 2h).

Reportage photographique

Le Neuntelstein par le Chemin des Bornes (Rando). © elgringofr07.wordpress.com

Articles autour de la Soutte :

La Soutte, source de l’Ehn, Le Chemin des Bornes,
La croix Halter, La Grande forêt d’Obernai