Pratiquant les techniques picturales (peinture à l’huile ou acrylique, aquarelle, gouache, pastels, linogravure…), je me consacre depuis nombre d'années à l’art numérique en alliant tradition et modernité.
D’après les registres de l’état-civil de la ville d’Obernai, ils sont nés, se sont mariés et eurent beaucoup d’enfants, puis ils sont décédés dans les Forêts d’Obernai.
Ils étaient fermiers, métayers, cultivateurs, laboureurs, journaliers, bûcherons, scieurs, ouvriers forestiers… de profession. Ainsi par nécessité, ils faisaient souvent plusieurs métiers tout au long de leur vie dans les bois.
“… dès cette époque (moitié du treizième siècle), et probablement dès son origine, Obernai se trouva en possession de sa vaste forêt située derrière la montagne de Sainte-Odile.
La partie occidentale de cette forêt figure en effet, dans les documents du quinzième siècle, comme une possession de temps immémorial et un domaine de l’empire au même titre que la ville même. Quant à la forêt antérieure, une portion de celle-ci ne formait primitivement qu’un seul et même domaine avec l’autre. Nous verrons plus loin comment la ville en fut dépouillée pendant l’interrègne, de sorte que quand elle l’acquit à prix d’argent au seizième siècle, elle ne fit que rentrer dans la possession de son ancienne propriété.
Quelle est l’origine de cet antique patrimoine ? On a voulu y voir un débris des domaines de l’abbaye de Hohenbourg qui serait parvenu à la ville lors de l’usurpation accomplie par les Hohenstauffen ; mais cette hypothèse est anéantie par les titres de l’abbaye qui indiquent comme limite du territoire de Hohenbourg le circuit du mur païen.
Ce dernier territoire paraît lui-même être une gratification accordée au duc Athic par les rois mérovingiens et avoir été détaché à cette occasion d’un ensemble plus considérable. On sait en effet que la théorie romaine, assez goûtée des rois francs, laquelle adjugeait au chef de l’Etat tous les biens vagues et incultes, fit entrer dans le fisc royal de vastes forêts éloignées de tout centre d’habitation, et que ce fut là l’origine de ces magnifiques chasses qui rendirent le séjour d’Alsace si cher aux rois mérovingiens.
Or, tout indique que le groupe de montagnes qui comprend le plateau de Sainte-Odile et les hauteurs du Champ-du-Feu, ainsi que celle du Ban-de-la-Roche, formait primitivement un grand tout qui était propriété du fisc public. Tout ce vaste domaine, quoique partagé plus tard en plusieurs fiefs, continua néanmoins à relever de l’Empire.
Il était limité au nord par la grande forêt épiscopale, laquelle, d’après la charte de 1059 que nous avons citée, commençait à la villa d’Otton, dite Ottenrode (Ottrott), et embrassait toute la vallée de la Bruche, en comprenant les forêts actuelles de Boersch et de Bischofsheim.
Ce que nous pouvons conclure de ces données, c’est que la forêt d’Obernai, faisant partie primitivement du vaste domaine royal que nous venons d’indiquer, devint dès l’époque franque l’apanage particulier de la villa royale d’Ehenheim, à moins qu’on ne veuille admettre qu’elle ne fût détachée du fisc public qu’à l’époque des Hohenstauffen, lesquels en auraient fait cadeau, en guise de patrimoine, à la localité qu’ils auraient élevée au rang de ville”.
Source : Histoire de la ville d’Obernai I-II, tome premier, page 71, Abbé J. GYSS, Laffitte reprints, 1978, réimpression de l’édition de Strasbourg, 1866
Un document trouvé aux Archives départementales du Bas-Rhin constitue le point de départ d’une remontée aux sources d’une famille. Le mot source est pris au sens littéral puisque le lieu d’origine d’une famille Halter est l’endroit d’où sort de terre le cours d’eau qui arrose la ville d’Obernai.
Un mariage au mont Sainte-Odile
Le document (acte n° 35 de 1741 – 5 MI 348-9), extrait du registre des mariages de la paroisse d’Obernai, rédigé en latin ecclésiastique, nous apprend que Jean-Melchior Halter, père de Jean-Pierre et décédé à cette date, était paroissien de la ville d’Obernai.
Jean-Pierre Halter, né à Lungern (Suisse), séjournait depuis vingt ans dans la région d’Obernai et travaillait comme fermier au lieu-dit Suth dans la forêt d’Obernai. Le mariage avec Marie-Marguerite Gehl eut lieu au Mont Sainte-Odile.
“Le 21 novembre de l’année 1741, après trois proclammations des bans en notre paroisse, et aucune objection n’ayant été faite, j’ai envoyé le jeune homme honnête Jean Pierre Halter né à Lungern dans la région de Constance, demeurant depuis 20 ans dans notre cité, fermier, habitant dans la forêt au lieu-dit Suth dépendant de notre ville, fils du défunt Jean Melchior Halter, mon paroissien, au Révérend chanoine Pierre Kuhn, Prémontré au mont Saint-Odile afin que ce dernier puisse marier dans sa paroisse ce jeune homme (…) Jean Pierre Halter avec la vertueuse fille célibataire Marie Marguerite Gehl, fille de Jean Martin Gehl, habitant au Mont Saint-Odile. F. Munnier Recteur”.
Un dimissoire
Cet acte est un dimissoire :
“(d’après Ph. WIEDENHOFF) = Le « dimissoire » fut d’abord la lettre d’un évêque autorisant un clerc de son diocèse à recevoir des ordinations dans un autre diocèse. Par extension, il désigne l’acte (d’un registre paroissial des mariages) par lequel le prêtre d’une paroisse recommande un jeune homme de sa paroisse au prêtre de la paroisse de la jeune fille ; il fait référence à la dispense de l’évêque…, le terme est « dimisi », du latin ecclésiastique « dimisorius » (qui renvoie), lui même du latin « dimittere » (renvoyer)”.
Source : Manuel illustré pour la généalogie et l’histoire familiale en Alsace, page 32, Claude R. ROLL, Le Verger, 1991
On dit aussi démissoire.
Source : Grand Larousse encyclopédique en dix volumes, Librairie Larousse, Paris, 1963
L’acte est dressé par le recteur Pierre-François Munnier que l’abbé Gyss a relevé “docteur en théologie. 1743”.
Source :Liste des autorités de la ville d’Obernai pendant la période française figurant dans son Histoire de la ville d’Obernai
Il indique dans le même ouvrage :
“… en jetant un dernier coup d’oeil sur l’organisation du culte à Obernai, telle qu’elle existait à l’époque (…), nous avons à constater d’abord que le patronnage de l’église paroissiale, ou en d’autres termes, le droit de collation de la paroisse, conjointement avec la charge de l’entretien du curé, continuait à se trouver entre les mains de l’évêque, à titre d’héritier des domaines de l’abbaye de Hohenbourg. Quant au curé, qui portait le titre de recteur, il avait ordinairement à son service deux vicaires”…
Source : Histoire de la ville d’Obernai et de ses rapports avec les autres villes ci-devant impériales d’Alsace et avec les seigneuries voisines comprenant l’histoire du mont Sainte-Odile, des anciens monastères et châteaux de la contrée et des localités limitrophes I-II, tome second, page 309, Abbé J. GYSS, Laffitte reprints, 1978, réimpression de l’édition de Strasbourg, 1866
Les Archives départementales du Bas-Rhin permettent de consulter les documents numérisés (Ellenbach) des listes nominatives de population résultant du dénombrement de 1819 ainsi que des recensements quinquennaux de 1836, 1841, 1846, 1851, 1856, 1861, 1866, 1880 et 1885.
Les communes d’Ottrott-le-Bas et d’Ottrott-le-Haut ont été réunies en mai 1858 pour former la commune d’Ottrott (voir sur Wikipédia).
Total (des individus qui dépendent du même Chef de famille lui compris) ;
Observations (marié ou veuf, célibataire).
Ainsi, Halter Martin, n° 44. avait 1 enfant mâle, 1 fille, 2 domestiques mâles, soit un total de 6 individus résidant sous son toit.
Recalculons : 1 + 1 + 2 + lui = 5, mais pas 6 ! Bien sûr que si, normal et logique, puisqu’il était indiqué marié dans la colonne “Observations”, il avait évidemment 1 femme, qui elle n’était pas inscrite, mais existait bien toutefois !
Le n° 111., Halter Nicolas Veuve constitue un total de 1. Observations :Veuve.
Et pour terminer la liste des Halter résidant à Ottrott-le-Bas cette année là, le n° 150., Halter Antoine avait 3 enfants mâles et3 filles, ni domestiques mâles, ni servantes pour un total de 8, marié.
La récapitulation indique 278 enfants mâles, 282 filles, 19 domestiques mâles et 31 servantes pour un total de 949 habitants à Ottrott-le-Bas en 1819.
Ottrott-le-Haut
A Ottrott-le-Haut, le seul Halter trouvé se nomme Halter Pierre,Marié, 1 garçon, 1 domestique femelle, ce qui donne un total de 4 individus.
Meunier (Munnier),Curé à Sainte-Odile, avait 1 domestique mâle et 1 domestique femelle pour un total de 3 individus et là c’est exact (croyons-le). Il n’y a pas d’épouse à ajouter !
La récapitulation indique 220 enfants mâles, 237 enfants femelles, 19 domestiques mâles et 37 domestiques femelles pour un total de 779 habitants à Ottrott-le-Haut en 1819.
“…fréquemment les croix se trouvent au carrefour de chemins des champs souvent vers la limite du ban communal, ce sont des croix rurales dans le sens le plus strict”.
CETTE CROIX A ÉTÉ ÉRIGÉE PAR GEORGE HALTER ET SOPHIE HOHWILLER ET ANDRÉ HALTER ET SALOMÉE BÜRETH AN 1840 QUI EN CE LIEU DIRONT D’UN COEUR CONTRIT 5 NOTRE-PÈRE ET 5 AVE MARIA ET LE CREDO OBTIENDRONT 40 JOURS D’INDULGENCE
Il s’agit d’une croix d’indulgence (Ablasskreuz)
“Indulgences. Après que l’âme ait définitivement quitté la terre, plusieurs lieux de résidence s’offrent à elle. Dans les milieux protestants et catholiques on pense parfois que les âmes gagnent un lieu de repos (une sorte de grande prairie des ancêtres) où elles attendent, dans un état de somnolence, le Jugement dernier qui opérera une séparation entre les bons et les méchants. Parfois cette séparation est considérée comme s’effectuant juste après la mort. Les âmes des personnes bonnes allant au paradis et les âmes des personnes méchantes se rendant en enfer. La plupart du temps on croit que les âmes des bébés et des petits enfants donneront des anges. Dans les milieux catholiques, encore aujourd’hui, on croit que certaines âmes gagnent le purgatoire (en alsacien Fegefier). Selon l’Eglise Catholique le purgatoire est un lieu où les âmes des justes qui, au moment de la mort, n’ont pas entièrement satisfait à la justice de Dieu, achèvent leur expiation dans les souffrances temporaires de l’autre vie, avant d’être admises au bonheur du ciel. Enfin l’Eglise Catholique affirme qu’entre les âmes du purgatoire et celles qui sont encore sur terre, il existe des relations de bons offices et un commerce de prières. Ainsi les fidèles sont exhortés à offrir, pour le soulagement de leurs frères défunts, des prières, des indulgences, des bonnes oeuvres, parmi lesquelles aucune ne saurait être aussi efficace que le sacrifice de la messe. C’est ce qui explique les nombreuses messes en faveur des morts. Mais on peut, dès son séjour terrestre, gagner un capital de jours d’indulgence qui se déduiront des jours qu’on devra passer au purgatoire à cause de son imperfection. Ainsi on trouve, encore aujourd’hui, sur presque tous les cimetières catholiques alsaciens ou sur les routes menant aux villages, des croix qui promettent des jours d’indulgence”.
George Halter est né le 25 Vendémiaire an XIII de la République (17 octobre 1804) à Ottrott, voiturier (1832-1833 et 1834), métayer Sutt (1835), fermier Sutt (1837-1838, 1840 et 1843). Décédé le 6 janvier 1863 à Grendelbruch, à l’âge de 58 ans.
Marié le 18 août 1830 à Nothalten avec :
Sophie Hohwiller, née le 20 Pluviôse an VII de la République (8 février 1799) à Nothalten. Elle est décédée le 01 novembre 1843, à l’âge de 44 ans à Ottrott-le-Bas en mettant au monde sa dernière fille Sophie (témoin : André Halter).
Leurs enfants :
Joséphine, née le 30 juillet 1832 à Ottrott-le-Bas ;
François-Joseph, né le 03 octobre 1833 à Ottrott-le-Bas, décédé le 18 février 1834 à Ottrott-le-Bas ;
Mathias-Balthasar, né le 22 février 1835 à Ottrott-le-Bas, Sutt ;
Sophie, née le 03 février 1837 à Ottrott-le-Bas, Sutt, décédée le 28 avril 1837 à Ottrott-le-Bas ;
George, né le 22 avril 1838 à Ottrott-le-Bas, Sutt ;
Barbe, née le 23 février 1840 à la Soutte, ban d’Ottrott-le-Bas ;
Sophie, née le 01 novembre 1843 à Ottrott-le-Bas.
George Halter s’est remarié le 25 mars 1844 à Grendelbruch avec Marie-Anne Epp, née le 10 juin 1808 à Natzwiller, elle-même veuve de feu Armand Wenger, décédé à Grendelbruch le 25 août 1839.
André et Salomé, éléments d’état civil
Sur leur acte de mariage du 07 janvier 1839 à Grendelbruch, André Halter est né le 30 novembre 1799 à la Cense dite Sutte forêt d’Obernai, voiturier, domicilié à la Küssbrünel Sutte, banlieue de bas-Ottrott (fermier en 1841). Décédé le 04 mars 1860 à Grendelbruch
Salomé Büreth (Bürret) est née le 05 mars 1810 à Grendelbruch. Décédée le 17 janvier 1873 à Grendelbruch.
Leurs enfants :
Thérèse, née le 11 octobre 1839 à La Soutte, banlieue d’Ottrott-le-Bas ;
Antoine, né le 28 février 1841 à La Soutte, ban d’Ottrott-le-Bas ;
Jean Baptiste, né le 23 juin 1844 à Ottrott-le-Bas ;
Joseph, né le 28 décembre 1845 à Boersch ;
Louis, né le 3 juillet 1849 et décédé le 27 août 1849 à Grendelbruch.
Deux frères proches
André et George Halter étaient frères, fils d’Antoine Halter, fermier, domicilié à la cense dite Soutte située dans les forêts de la ville d’Obernai, marié avec Marie Madeleine Epp. André et George sont tous les deux nés à la Soutte.
Descendance d’Antoine Halter et de Marie Madeleine Epp (cliquez sur l’image pour agrandir).
A l’époque du recensement d’Ottrott-le-Bas de 1841, les deux frères et leurs familles partagent une même maison à la Magel (maintenant Maison forestière le Magelhof), pas très éloignée de la Soutte.
“La Magel est une petite rivière dans le département du Bas-Rhin et un affluent de la Bruche, donc un sous affluent du fleuve le Rhin par l’Ill”.
Le recensement de 1846 indique que George, remarié à Marie-Anne Epp, et sa famille recomposée habitent à la Soutte, tandis que André et sa famille résident à Bœrsch, rue dite Le 2e Zingen.
En 1851, le recensement indique que George et sa famille habitent encore à la Soutte, tandis que André et sa famille résident à la ferme de Neuenmatten, dépendance de Grendelbruch.
Enfin, le recensement de 1856, nous apprend que George et sa famille s’est établi à la ferme de Muckenbach, dépendance de Grendelbruch. André et sa famille demeurent à Grendelbruch, Obergass.
Au recensement de 1861, George et sa famille sont toujours dans une ferme dite Ober Muckenbach, dépendance de Grendelbruch. André est décédé en 1860. Büreth veuve Halter Salomé, journalière, habite avec ses fils Jean et Joseph, bûcherons, à Grendelbruch, Obergass.
Au recensement de 1866, George étant mort en 1863, Epp veuve Halter Marie Anne, journalière, habite seule à Muckenbach, hameau, dépendance de Grendelbruch. Büreth veuve Halter Salomé, journalière, chef de ménage, loge à Grendelbruch, Oberdorff, toujours avec ses deux fils.
Conclusion sans indulgence
Leur croix a été érigée en 1840. Ils habitaient le lieu, étaient de religion catholique proches du mont Sainte-Odile. A part leur fort désir d’indulgence (sans parler de “commerce d’indulgence”), je n’ai pu déterminer dans cette recherche, quelle a été la raison d’un “péché déjà pardonné” qu’ils ont pu partager ! Seule la Soutte en a gardé le secret.
“Cette route forestière est l’ancienne Hochstrasse ou Haute-Route, déjà citée dans un document de 1059 sous le nom de strata et de Hochstrasse en 1393, qui conduisait de la plaine rhénane par le Champ-de-Fé au Ban-de-la-Roche et dans la vallée de la Bruche. Au Moyen-âge elle était très fréquentée par les commerçants ; vers 1580 elle fut reconstruite par le comte palatin Georges Hans de Veldentz-Lutzelstein et rendue carrossable”.
Les Vosges et l’Alsace, pages 484, guide du touriste édité sous le patronage du Club Vosgien, 1ère partie, librairie Istra, Strasbourg, 1922
“Nous ne sommes assez bien renseignés que sur les routes entreprises par le comte palatin de Deux-Ponts – Veldenz, Georges-Jean (1543-1592), comte de La Petite-Pierre depuis 1563 et qui acquit des Ratsamhausen en 1584 la seigneurerie du Ban de la Roche après la vente, la même année, du baillage de Phalsbourg au duc de Lorraine. Pour pourvoir ses fonderies et martinets de Rothau (et autres), alimentés par les mines de fer de la région (…), il aménagea des chemins existants, destinés au transport du bois nécessaire pour approvisionner ses établissements, avec des rampes maximum de 4 % à 6 %. Ce furent les suivants : 1°Rothau – Belmont – est du Champ du Feu – Rothlach – Sainte-Odile.Ce n’est autre que l’ancienne voie romaine(sur le tronçon est) Saales – La Salcée – Champ du feu – Sainte-Odile, appelé aussi Chemin des Bornes (chemin saunier). 2°Phalsbourg – Lutzelbourg – Haselbourg – Walscheid – Abreschviller – Saint-Quirin – Turquestein – château de Châtillon – Raon-sur-Plaine – col du Donon – Grandfontaine – Schirmek – Rothau. Il emprunte, depuis le sud de Turquestein jusqu’au dessus de Raon-les-Léau, la voie “romaine” dite Chemin d’Allemagne (Donon-Sarrebourg). 3°Haselbourg – Dabo – Obersteigen – Wangenbourg – Carrefour des Pandours – Urstein. Le chemin était prévu pour continuer par l’Altmatt (croisement avec la vieille voie de Lorraine en Alsace), par la crête et le col du Donon où il aurait rejoint la voie précédente. ( )”.
Histoire des routes en Alsace (Des origines à nos jours), page 41, Jean Braun, Association des Publications près les Universités de Strasbourg, 1987
Catherine Antoni a survécu dix ans après la disparition de son mari François Léopold Gerôme (acte de décès n°6), étant morte le 6 avril 1814 à Natzwiller.
Léopold Gerôme, père, est décédé le 5 janvier 1824 à Natzwiller. Ce dernier est indiqué comme Officier publique sur l’acte de mariage de son fils avec Catherine Antoni, le 24 novembre 1795 à Natzwiller.
Antoine Halter, fermier de la ville d’Obernai à l’époque du drame, est décédé le 20 juin 1813 à la Soutte.
Son fils François Halter, marié le 12 février 1805 avec Marie Adelaïde Gerôme (fille de Léopold Gerôme et soeur de François Léopold Gerôme) à Natzwiller, est décédé 3 juillet 1827 à Grendelbruch. Son épouse étant morte auparavant le 6 avril 1814 à Natzwiller.
François Halter s’est ensuite remarié le 4 avril 1815 avec Rosine Enes à Natzwiller. Cette dernière est décédée le 4 septembre 1817 à Grendelbruch.
François Halter s’est marié une troisième fois le 13 mai 1818 à Grendelbruch avec Marie Anne Klein.
Et pour tracer son chemin
Une fiche randonnée : 1. Breitmatt – Chemin des Bornes – Neuntelstein (6 km, 1h1/2) – 2. Neuntelstein – La Sutt – Chantier du Kreuzweg – Breitmatt (8 km, 2h).
“Une petite rivière du Bas-Rhin, naît, sous le nom d’Ehn, dans la forêt au sud-ouest d’Obernai, se dirige de l’ouest à l’est, arrose le Klingenthal, Obernai, Niedernai”…
Source : L’Alsace ancienne et moderne, ou dictionnaire géographique, historique et statistique du Haut et du Bas-Rhin, page 83, Jacques BAQUOL, Strasbourg, chez l’auteur, rue du Jeu-des-Enfants, 51, 1849.
La Soutte, source de l’Ehn en vue aérienne (Google Maps).
“L’Ehn prend sa source dans un vallon au soleil levant, à l’est du col du Rothlach, au nord-ouest de la tête du Neuntelstein au revers et à proximité du chemin des bornes. Les sources dite de la Soutte (longitude : 7° 19′ 45 Est, latitude : 48° 25′ 49 Nord), autrefois des prés de la Soutte, indiquent simplement un ancien abri pastoral du XIXe siècle quand les hauteurs étaient encore des chaumes. Le lieu-dit est à 927 mètres d’altitude, sur le territoire de la commune d’Ottrott, commune qui abrite la célèbre abbaye de Hohenbourg (communément connue sous le nom d’abbaye du mont Sainte-Odile) sur le Hohenburg, inscrite dans l’ancien oppidum dit du Mur païen, ainsi que ses vastes forêts”.
“Obernai, Ottrott Les piétons prendront de préférence le chemin suivant, appelé sentier de l’Ehn, 1 bonne h. — Rect. rouge, barré de blanc. A Obernai, sur la place du Marché, on prend à dr. par la rue du Chanoine Gyss, et l’on passe devant les promenades de la ville sur la route de Boersch ; après 10 min., et devant le premier moulin, on franchit à g. l’Ehn et le canal de l’Ehn en appuyant à dr. ; immédiatement après on prend à dr. le large chemin de piétons qui monte le long de l’Ehn, à l’ombre des aulnes ; après 13 min. on passe sur la rive g., après 9 min. on repasse sur la rive dr. ; quelques pas plus loin se trouve une fontaine sur le chemin. En quittant les aulnes, vue magnifique sur les montagnes, à dr. St-Léonard. Après 15 min. (la grande propriété à dr. s’appelle El Biar ; jusqu’en 1865 s’élevait près de là l’Aumühle) le sentier se transforme en chemin rural, qui mène, sur la rive g. en franchissant la voie ferrée, jusque sur la route de Boersch à Ottrott. On suit celle-ci à g., on traverse un pont, puis on gagne Ottrott près de l’Hôtel Blanck, à l’Arbre vert. — On parvient aussi sur le sentier le long de l’Ehn, en prenant hors ville, sur la route d’Ottrott, tout de suite derrière la villa Montbrison (château d’Oberkirch), le chemin large à dr.
Ottrott, Klingenthal, 25 min. … On traverse par la route à dr. la jolie vallée de l’Ehn, on passe devant les anciennes fabriques et des villas ; en 25 min. à Klingenthal(Cygne ; Montagne verte), autrefois manufacture célèbre d’armes blanches, fondée par Jean-Henri d’Anthès en vertu de lettres patentes royales en 1730. Les premiers ouvriers vinrent de Solingen. Le nom de Klingenthal provient de Klinge (= lame) qui veut aussi dire vallée étroite, gorge. Aujourd’hui encore la fabrique d’outils de la Maison Coulaux & Cie est considérable ; on y produit des faux, des faucilles et des lames de scies. Dans le bâtiment de la fabrique, belle salle ornée d’armes.
Klingenthal, Heidenkopf (Tête des Païens)c) Klingenthal, Vallée de l’Ehn, Col, Tête des Païens, 1h.1/2 à 2 h. Près de la bifurcation de la route à Klingenthal on monte à g. la route (route de Ste-Odile) dans la vallée de l’Ehn ; après 30 min., près d’une scierie devant la maison forestière Vorbruck, on passe le ruisseau et l’on continue à g., bientôt (3 min.) on monte à dr. le chemin de piétons, large et commode qui rejoint, après 1/2 h. le chemin décrit plus haut sous b). A partir d’ici, encore 15 min. jusqu’au Col au pied de la Tête des Païens et en 35 min. sur le sommet (v. plus bas). b) … Après la jonction avec le chemin montant, décrit plus bas (v. c), on monte de nouveau et avant le tournant à g. du chemin de piétons, on prend à dr. le sentier battu qui mène directement sur le Col au pied de la Tête des Païens, 15 min. Entre les deux routes forestières on monte par un large chemin de piétons en lacets au sommet de la Tête des Païens (35 min.).
Tête des Païens, Rothlach, coul. jaune, 2 h. 1/4 Du sommet on se dirige par un chemin de piétons, large et commode, vers le SW et l’on descend en 20 min. sur le col, où débouchent les deux sentiers réunis décrits sous b) et c). Du Col de la Tête des Païens, tout droit vers le SW, on gagne par la route forestière en 5 min. la maison forestière Ochsenlaeger ; ici on continue tout droit dans la direction du SW par la large route forestière, dans une belle forêt. A dr. on est dominé par le rocher porphyrique Steinhubel (890 m, vue masquée par les arbres) ; le chemin atteint une jeune plantation. Vue sur Ste-Odile. Après 1 h. 1/4 sur le Dielenplatz (839 m), qui ferme la vallée de l’Ehn. Au milieu de la clairière s’élève un sapin imposant appelé Judentanne. Bifurcation du chemin : à g., on va sur le pré où se trouvait la maison forestière Sutt, maintenant démolie”…
Source : Les Vosges et l’Alsace, pages 458 et 453 à 455, guide du touriste édité sous le patronage du Club Vosgien, 1ère partie, librairie Istra, Strasbourg, 1922
L’Ehn prend donc sa source dans les prés de la Soutte, Raymond Roth le mentionne :
“Aussi, soucieux de ne point trop fouler le terrain de l’historien, pour remonter aux origines des bourgades de Niedernai, d’Obernai et de Klingenthal me suis-je engagé sur un sentier inhabituel, mystérieux et méconnu, mais révélateur de la fonction essentielle que joue l’Ehn dans la vie qui palpite entre Niedernai et sa source, encore appelée Soutte, près de l’auberge de la Rothlach. … L’onde déchaînée passe ensuite sous une autre piste forestière. De temps en temps un ronflement de moteur trahit la proche présence de la route. Puis le ruisseau est aspiré par l’immense perchis de hêtres où se remisent les cerfs, est éclipsé une dernière fois par un chemin et réapparaît, 150 mètres plus haut, insignifiant, sans identité précise, sous forme de source dans la tourbière de la Soutte”.
Source : Les sentiers sauvages du Mont Sainte-Odile, pages 31 et 61, Editions Karl Schillinger, 1986
Trois métairies ou censes
“Quant à la forêt d’Hohenburgweiler, elle comprenait la métairie dite Willerhof, située sur l’emplacement qu’avait jadis occupé le hameau de Hohenburgwiller. Cette métairie ou cense, comme aussi les deux autres censes dites Katzmatt et Küssbrünnelsutt, situées dans d’autres parties des forêts de la ville (d’Obernai), étaient baillées par celle-ci à des particuliers”.
Source : Histoire de la ville d’Obernai I-II, tome second, page 304, Abbé J. GYSS, Laffitte reprints, 1978, réimpression de l’édition de Strasbourg, 1866).
Les censes de la Catzmatte, de la Soutt et du Villerhöff. Carte de Cassini, feuille de Colmar n° 163, date 1740. IGN Remonter le temps.
“La première carte au monde qui couvre à moyenne échelle la totalité d’un grand pays est celle dite de CASSINI, réalisée tout au long du XVIIIe siècle à 1/86400. L’Alsace est couverte par les feuilles n° 161 à 165, les parties les plus occidentales débordant légèrement sur les feuilles 141 à 145, tandis que le coin de Lauterbourg fait partie de la demi-feuille n° 173. Tous les relevés étaient achevés en 1760 (de 1758 à 1760, sauf Strasbourg 1770)”…
Pictogramme d’une ferme ou d’une métairie sur la carte de Cassini.
Tenir une cense
Tenir…
“Halter, (Als.-et-Lorraine), dérivé du verbe halten, tenir, a pu désigner celui qui tient, administre un domaine”.
Source : Dictionnaire étymologique des noms de famille, Marie-Thérèse MORLET, Perrin, 1991
…une cense
“Cens (Zins) : redevance en nature ou en argent payée par un tenancier à son seigneur”.
Source : L’Alsace, une Histoire, page 213, Bernard Vogler (Sous la direction de), Georges Bischoff, François Petry, François Igersheim, Charles Zumsteeg, Editions Oberlin, 1993
“Censitaire (ici ou là vassal, terme abusif), mot profondément significatif : celui qui, chaque année, à date fixe, paie au seigneur le cens dit recognitif, par lequel il reconnaît donc tenir sa terre de lui. Beaucoup de ces cens, de création fort ancienne, ne représentent plus que quelques sous, mais n’ont rien perdu de leur signification (le sou de Charlemagne était d’or, celui de Louis XIV de bronze) ; certains pourtant avaient astucieusement été déterminés en nature — souvent en avoine –, habile ou involontaire indexation sur le coût de la vie ; d’autres s’agrémentaient de « surcens », sortes de centimes additionnels. Souvent léger tout de même, le cens payé n’acquittait pas vraiment le paysan. A chaque changement de seigneur — ou tous les trente ans –, il devait en principe (il feignait parfois d’oublier) « avouer » et « dénombrer » (à ses frais) ce qu’il tenait de lui. Petites choses, mais signes tangibles de sujétion, qui frappaient aussi lorsque le fils du tenancier succédait au père (seul droit de succession connu avant de tardives initiatives louis-quatorzièmes)”.
Source : La vie quotidienne des paysans français au XVIIe siècle, page 43, Pierre Goubert, Hachette, 1991
Définition du nom de lieu
Dans les registres paroissiaux et d’état civil, le nom de lieu La Soutte est différemment indiqué. On relève souvent Soutt, Sutte, Suth ou Küssbrünnelsutt… suivi de “en forêt d’Obernai“.
Küssbrünnelsutt est formé de Küss – brünnel et de Sutt : – der Kuß / Küsse (allemand) est le baiser ; – Brünnelîn, Brünnel (moyen-haut-allemand), brinnele (alsacien) sont des formes diminutives de Brunnen (allemand), Brunne ou Burne (alsacien) la fontaine, le puits.Brünnel est donc une petite fontaine. – die Sute, sutte (moyen-haut-allemand) est die Lache, die Pfütze (allemand) signifiant tous deux la flaque, la mare, le bourbier.
Source : Alsacien : Dialectionnaire (alsacien, français et allemand), Claude GUIZARD, Jean SPETH, Editions du Rhin, 1991 ; Moyen-haut-allemand : Mittelhochdeutches Handwörterbuch, Mathias LEXER, S. Hirtzel Verlag, Stuttgart, 1974, Reprografischer Nachdruck der Ausgabe Leipzig, 1876 ; Allemand : Grand dictionnaire Français-Allemand / Allemand-Français, Pierre GRAPPIN, Larousse, 1989
En Alsace, « les lieux-dits parlant des sources, fontaines, rus, ruisseaux, noues, fosses et fossés, gués, îlots, mares et bourbiers sont innombrables : Woog, Sod, Ursprung, Burn, Fliess, Wappach, Dietpach, Lache, Pfütz, Pfuhl, Suhl, Schlatt, ou Schlett, Werd, Beschlossen Matt ».
Il est plaisant de penser que la Küssbrünnelsutt désignait l’endroit marécageux d’une petite source où les amoureux se donnaient rendez-vous.
Les habitants des censes de la Katzmatt et de la Sutt
“Près de la source de la grande Magel se dresse une ancienne maison forestière de Strasbourg, la Rotlach (*) où passe une vieille route romaine, mentionnée dès 1393, reliant les sommets avec la vallée de la Bruche par le Steintal. La Katzmatt, aujourd’hui reboisée, portait jusque vers 1870 une maison forestière d’Obernai dont les habitants allaient à l’église à Grendelbruch où leurs noms figurent dans les registres paroissiaux. Au XVIIIe siècle, y vivaient les familles Fiack, Spengler, Halter et Lustenberger ; en 1830, Joseph Stocky dont le fils est mort comme général français peu après la Grande Guerre. A la Sutt, sur la route de la Rotlach à Sainte-Odile, se dressait jusqu’en 1787 une maison forestière appartenant à Obernai et qui ne fut pas reconstruite après un incendie. Au XVIIIe siècle, elle était habitée par une famille Halter ; en 1824, le garde s’appelait François-Joseph Biery ; plus tard les forestiers se considérèrent comme paroissiens du Hohwald (**)”.
(*) Rothlach (lieu-dit, maison forestière). Avancée Nord-Est du Massif du Champ-du-Feu ; alt 953 m. Maison forestière et croisée importante de chemins et de routes (D 130, D 214) utilisant les vallées qui y naissent (Magel, Ehn) ou empruntant les crêtes s’articulant autour de ce relief.
(**) Histoire de Grendelbruch et de la seigneurerie de Girbaden, contribution à l’histoire des vallées de la Magel et de la moyenne Bruche, page 144, Joseph WIMMER, manuscrit inédit traduit et adapté par Paul BURETH, Strasbourg, 1967
Carte de l’état-major (1820-1866) : les trois points de bâtiments de La Soutte (IGN Remonter le temps).
Sur la carte levée par les Officiers du Corps d’Etat-Major, publiée par le dépôt de la Guerre en 1837 – feuille Strasbourg (Saverne) n° 71, la Cense de Katzmatt est figurée par un point de bâtiment. La Soutt, Censes comporte trois points de bâtiments. Les recensements de 1846, 1856, 1861 et 1866 indiquent 5, 5, 5, 2 personnes habitant à la Katzmatt et 30, 31, 28, 11 personnes habitant à la Soutte.
Source : Histoire politique, religieuse et économique d’Ottrott-le-Haut et d’Ottrott-le-Bas aux XVIIIe-XIXe siècles, page 105, Anne SALOMON, mémoire de Maîtrise d’Histoire sous la direction de Bernard VOGLER, 1989
Les maisons forestières et autres bâtiments
• Ruines historiques : Kagenfels, Birkenfels, Hohenburgweiler et le Mur Païen.
• 1698 : Les premières descriptions évoquent la présence, au pied du Kagenfels, d’un pont appelé « Forbruch », d’une scierie probablement à l’emplacement de la baraque de l’Ehn, d’une autre à Saegmuehlmaettel et trois bâtiments au Willerhof.
• 1750 : Un logement de garde forestier et une scierie à Forbach Rhein. Trois censes (Willerhof, La Soutte, Katzmatt).
• 1820 / 1850 : Construction de 5 maisons forestières, toutes équipées d’une cuisine et possédant des dépendances telles que : grange, écurie, cave, fontaine. Construction de deux scieries, l’une à la Magel (détruite par un incendie en 1860), l’autre à la Vorbruck (scierie à manivelle avec simple engrenage en 1850). Installation d’une pépinière à la Soutte et de deux à la Rothlach. L’aménagement de 1861 les décrivait en bon état.
• 1876 : Après l’achat du Willerhof et de la Soutte, les forestiers sont logés à la Vorbruck, au Willerhof, à la Soutte, à la Magel et à l’Urlosenholz. La maison forestière de la Katzmatt a été démolie en 1875. Une scierie est construite en aval de la MF Vorbruck pour scier des bois longs. Les pépinières d’altitude sont abandonnées et une nouvelle est installée à proximité du Willerhof.
• 1911 : Abandon de la maison forestière de la Soutte. Création d’un poste de forestier supplémentaire (non logé) et redécoupage territorial, encore en vigueur en2001. Construction de nombreux chemins et de trois baraques à la Magel, au Kreuzweg et à l’Ehnthal pour les bûcherons et actuellement utilisés comme abris de chasse. La construction d’une voie ferrée reliant Grendelbruch à Klingenthal est à l’étude.
• 1930 : Les anciennes maisons Neugrünnenrain, La Soutte et Katzmatt, ainsi que les deux fermes de la Soutte ont entièrement disparues. Les trois maisons forestières de la Grande Forêt étaient reliées téléphoniquement.
• 1956 : Construction de la maison forestière Ehnthal
• 1962 : Electrification d’Urlosenholtz.
• 1980 : Reconstruction de la Magel, après un incendie.
• 1995 : Electrification du Willerhof (3 janvier) et de la Magel (6 septembre).
• 2000 : Vente de la maison forestière de l’Ehnthal.
• 2002 : Vente de la maison forestière de la Vorbruck.
La forêt d’Obernai-Bernardswiller abrite une zone protégée, la Soutte, classée marécage d’altitude et remarquable pour sa flore. C’est une vaste clairière d’environ six hectares où l’Ehn prend sa source. Elle est gérée par le Conservatoire des sites alsaciens.
Source : DNA DERNIÈRES NOUVELLES D’ALSACE – Edition de Obernai / Barr / Rosheim – 21/06/2013