Pratiquant les techniques picturales (peinture à l’huile ou acrylique, aquarelle, gouache, pastels, linogravure…), je me consacre depuis nombre d'années à l’art numérique en alliant tradition et modernité.
“La petite agglomération était remarquablement située dans une zone de contacts entre le monde rhénan, germanique, suisse et alsacien et le monde bourguignon de la Franche-Comté et de la Saône. Montbéliard devint vite une petite capitale seigneuriale et comtale, orgueilleuse de ses franchises urbaines de 1283, qui se transforma ensuite en capitale politique puis religieuse d’un petit état protestant luthérien de XVIe au XVIIIe siècle. La ville était la tête de la Principauté de Montbéliard où régnaient des souverains étrangers wurtembergeois. On la nomme toujours aujourd’hui la “Cité des Princes” et il y a toujours un “Pays de Montbéliard”.
Source : Dictionnaire des communes du département du Doubs, sous la direction de Jean Courtieu, Tome 4, Éditions Cêtre, Besançon, 1985, Longevelle-sur-Doubs, pages 2063, auteur : Jean-Marc Debard.
“Eperon du château de Montbéliard occupé à partir du 10e siècle. L’ensemble actuel ne comporte pas d’éléments antérieurs aux 15e et 16e siècles et porte la marque du 18e siècle (logis reconstruit en 1751) et du 19e siècle (bâtiments du front nord). Châtel-Derrière du 15e siècle, maison des Courtisans construite à la fin du 16e siècle par l’architecte Schickardt, murailles élevées entre le le 15e et le mileu du 18e siècle, porterie du flanc nord du 16e siècle”.
“C’est sur le bord de cette avenue (Aristide-Briand) que la ville souhaita faire ériger un monument aux morts, devant le château. A cette occasion, elle lança une souscription le 16 octobre 1919. Après bien des tergiversations au sujet de l’emplacement du monument, celui-ci fut inauguré le 9 novembre 1924 en présence du général Gouraud, gouverneur de la ville de Paris. Le monument était fait pour rappeler la disparition des 376 enfants de Montbéliard morts pour leur patrie. Le 10 février 1925 le nom de square du Souvenir fut donné à l’endroit qui sera plus tard planté d’arbres et ceint d’une grille. Un gardien en uniforme fut chargé de sa surveillance. Le square se situait sur l’ex-propriété Tramu Blayac. Dans les années 1960-1970 la ville fit enlever les grilles, puis quelques arbres. Le monument sera déplacé vers le square De-Resener en automne 1992”.
Source : Montbéliard par ses rues et ses lieux-dits, Jean-Paul Bourquin, Editions Cêtre, 2008, page 66.
“Eglise Saint-Martin mentionnée en 1343 ; reconstruite dans la 2e moitié du 15e siècle et consacrée le 28 décembre 1491 ; 1538 introduction du culte luthérien ; 1542, transfert du cimetière entourant l’église hors des remparts (voir cimetière rue du Faubourg) ; devenue trop petite, remplacée par un temple édifié par l’architecte Heinrich Schickhardt pour le duc Frédéric de Wurtemberg : 5 mai 1601, pose de la 1ère pierre, 1604, date sur le portail sud avec inscription donnant les noms de l’architecte et du commanditaire, 18 octobre 1607, dédicace, tour en pierre prévue par l’architecte jamais réalisée ; à la place construction d’un campanile en bois en 1677″.
“Halle en bois mentionnée en 1301 ; propriété du prince qui la fit reconstruire au 16e siècle pour abriter le marché, les réserves de grains, la douane et le conseil gouvernemental dit régence ; commencée en 1536 par l’aile principale ; 1551 présentation d’un projet : pour bâtir l'” aultre moitié de l’asle ” ; aile orientale en cours d’édification en 1565 (porte cette date sur la clef d’arc d’une porte intérieure) et 1568 ; de 1582 à 1583, établissement de la douane à l’extrémité nord de cette aile ; 1591, 1592, installation d’une fontaine qui ne sera jamais achevée par Hans Reichardt, maître fontainier wurtembergeois ; 1618 projet pour l’aile septentrionale par l’ingénieur Claude Flamand ; de 1624 à 1628, établit le grenier à grains (éminage) qui occupe l’aile ouest (grille d’une arcade sur la cour porte la date 1626 avec initiales IC) et amorce l’aile nord mais celle-ci ne sera jamais construite ; une rangée de maisons fermera la cour de ce côté par la suite ; 18e siècle, réparations et réaménagement intérieur (plafonds) ; 1875, 1876, démolition des boutiques en appentis appuyés au bâtiment dès le 16e siècle et installation de magasins au rez-de-chaussée de l’aile principale, construction d’un grand escalier dans l’aile ouest par l’architecte Luc Wetzel ; probablement de la même époque, projet non réalisé de réfection de la façade par l’architecte Charles Surleau ; courant 19e siècle, toutes les ouvertures donnant sur la cour sont refaites et démolition d’une partie des maisons fermant la cour au sud ; 1905, 1909, travaux de transformation par l’architecte Jules Adolphe Pelletier : construction d’un second escalier dans l’aile ouest, percement de toutes les fenêtres du rez-de-chaussée de l’aile est donnant sur la place Dorian, y compris celle en plein-cintre de l’escalier”.
“La place (Denfert-Rochereau – Les Halles) possédait déjà en 1905 la statue de l’illustre colonel qui avait épousé la fille du pasteur Surleau de la rue des Fèbvres. Pierre-Marie-Philippe Denfert-Rochereau était né en 1823 à Saint-Maxent. Protestant et radical, sa carrière s’arrêta au grade de colonel, quand bien même ses ennemis, les prussiens, lui rendirent, ainsi qu’à ses hommes, les hommages lorsqu’ils sortirent du fort de Belfort. On dit qu’une cabale fut montée et que son honneur fut lavé de tous reproches grâce à Viette et Dorian, ministres du commerce et de l’agriculture. Mort à Paris en 1878, il repose avec sa belle-famille les Surleau-Goguel, au cimetière de Montbéliard. Lors de son enterrement, les chasseurs du 21e BCP lui rendirent les honneurs dans la ville. Il eut une carrière politique très tumultueuse. Sa statue fut sur la place de septembre 1879 jusqu’en 1943. Elle avait été fondue avec les canons pris aux Prussiens. Les Allemands “récupérèrent leur bien” pour le fondre à leur tour. Le monument fut remplacé par un bloc de granit gravé et orné de médaillons dû à Maurice Bloch le 9 janvier 1971. Dans les mois qui viendront, le monument sera retiré pour la refonte de la place et un nouveau le remplacera vers la pierre à poissons”.
Source : Montbéliard par ses rues et ses lieux-dits, Jean-Paul Bourquin, Editions Cêtre, 2008, page 20.
“Il existait aussi une statue en son honneur à Montbéliard, exécutée par Just Becquet et inaugurée le 21 septembre 1879 sur la place éponyme. Elle a été fondue sous l’Occupation. Sur le piédestal figurait la célèbre réplique de Denfert à von Tresckow : « Nous connaissons l’étendue de nos devoirs envers la France… »
“Après la destruction en 1810 de l’ancienne église Saint-Maimboeuf, le cardinal Mathieu décide la construction d’une nouvelle église : plans de J.F Fallot, auquel succèdent M. Painchaux et A.G Guérinot. Les travaux commencent en 1850 et durent 30 ans”.
“En 1880 on construit (rue des Huisselets) une école normale d’instituteurs protestants en remplacement de l’Ecole modèle de la place Saint-Martin. Entre 1838 et 1890, elle était la seconde école normale du département. Puis le 12 octobre 1890, elle devient l’Ecole régionale professionnelle et enfin le 1er juin 1892 elle s’appelle l’Ecole pratique d’industrie de Montbéliard. Elle était placée sous l’autorité du ministère du Commerce et devait former des ouvriers et des dessinateurs instruits, aptes à devenir contre maîtres ou chefs d’atelier. La ville souhaita placer dans la cour d’honneur de l’établissement un buste de Viette ; cela se fit en 1895. Hélas en 1943 les Allemands réquisitionnèrent la sculpture. Un nouveau buste fut installé le 2 décembre 1956″.
DIAICHOTTE n.f. Jeune fille ou femme portant le diairi. DIAIRI n.m. Coiffe des jeunes filles et des femmes protestantes. ETYM. obscure : le mot a signifié d’abord “chignon”, puis “nuque” (M. Thom).
Le diairi : Ce mot est le nom d’une coiffe caractéristique du pays de Montbéliard, que revêtaient jadis les jeunes filles protestantes, souvent appelées diaichottes. Mais le nom de la coiffe a une autre origine que le nom de la jeune fille (variante de gaichotte, féminin de gaichon, garçon). Il vient sans doute du francique (dialecte germanique) waron, au sens de “avoir soin, garantir” (famille de “garer”), qui a signifié d’abord “chignon”, puis “nuque”. C’était une parure de fête et de cérémonie religieuse, joliment brodée et ornée de perles, enjolivée de rubans et se nouant sous le menton. On disait aussi coiffe à diairi, et l’on peut encore en admirer de belles collections dans les musées folkloriques ou populaires, notamment au château de Champlitte. Les diairi faisaient partie des traditions protestantes dans le Nord-Franche-Comté…
Chronique 1914-1918 d’un alsacien né le 13 janvier 1894 à Klingenthal, mon grand-père Joseph Halter est incorporé dans l’armée allemande en juillet 1914. Un mois avant le début de la guerre (1er août 1914 :déclaration de guerre de l’Allemagne à la Russie, 3 août 1914 : déclaration de guerre de l’Allemagne à la France). Jusqu’au 27 septembre 1918 où il est blessé près de Biaches. Il appartient à la :
117e Régiment de la Garde d’Infanterie (Infanterie-Leibregiment Großherzogin [3. Großherzoglich Hessisches] Nr. 117) => Carte postale du 3 avril 1915
8e Compagnie (?)
2e Bataillon
En 1917, Joseph Halter fait partie du :
115e Régiment de la Garde d’Infanterie (Leibgarde-Infanterie-Regiment [1. Großherzoglich Hessisches] Nr. 115)
3e Compagnie de Mitrailleuses (3. Maschinen-Gewehr Kompanie) => Diplôme de remise de la médaille de la bravoure (Für Tapferkeit) du 13 mars 1917 et Feldpostkarte du 15 juin 1917
Du 27 septembre 1918 au 2 mai 1919 où il est rapatrié en France, il fait partie du :
115e Régiment d’Infanterie, 1er Bataillon d’Ersatz, Services de soins => Certificat de blessé de guerre du 25 septembre 1919
Le “Gefreite” (soldat de 1ère classe ou caporal) Joseph Halter a été : “Musketier” (mousquetaire, voltigeur), “Gardefüsilier” (Garde-fusilier), “Schütze” (tireur, chasseur).
LES MITRAILLEUSES ALLEMANDES MAXIM MG08 (Maschinengewehr 1908) :
La mitrailleuse allemande Maxim MG08 (Maschinengewehr 1908) tire des cartouches d’infanterie sur bande de toile. Chaque régiment est doté de 6 mitrailleuses. La cadence de tir est de 200 à 600 coups/ minute. Le refroidissement se fait par eau*, contenue dans un manchon autour du canon.
* ou glycérine en hiver (Source : René Halter, oral).
La dotation organique de chaque régiment est d’une compagnie à 6 mitrailleuses (plus une arme en réserve). La Maxim Mle 1908 est le véritable modèle standard. Utilisant la force de recul, elle tire la munition d’infanterie de 7,92 mm dont l’alimentation se fait par bandes souples en tissu comportant 250 cartouches. Arme excellente tirant avec une cadence de 400 à 500 coups/min jusqu’à 4 000 mètres, elle présente deux inconvénients : son poids (18 kg avec le manchon réfrigérant vide, plus 31,5 kg pour l’affût) et son système de refroidissement nécessitant 4 litres d’eau.
Source : LA MACHINE A VAINCRE, L’armée allemande 1914-1918 : Habillement, équipement, armement : une modernisation inachevée. Page 91. Jean-Claude LAPARRA, 14-18 ÉDITIONS, septembre 2006.
Le 25 avril 1915, le manchon réfrigérant de la mitrailleuse Mle 1908, exposé en raison de sa position quand l’arme est installée pour tirer, est équipé d’une plaque de blindage en forme de tuile, laquelle protège aussi une partie du visage du tireur. En juin, la bouche du canon est pourvue d’un renforceur de recul augmentant la cadence de tir.
Source : LA MACHINE A VAINCRE, L’armée allemande 1914-1918 : L’accroissement de la puissance offensive et défensive de l’infanterie. Page 142. Jean-Claude LAPARRA, 14-18 ÉDITIONS, septembre 2006.
Note : J’ai écrit cet article en mai 2008. Depuis certaines sources internet n’existent plus. Je les indique toutefois en suivant l’adresse URL par la mention : (site désactivé).
1914
5 août 1914 :
IVe armée allemande : Elle commence sa concentration dans la région de Trier – Diekirch – Luxembourg – Sierck. Elle doit faire mouvement entre Fumay (aile droite) et Neufchâteau (aile gauche).
IVe armée allemande : Elle se trouve dans le Grand-Duché de Luxembourg et pénètre dans le Luxembourg belge. Elle reçoit à 21h30 l’ordre de l’O.H.L. de commencer la grande conversion vers la France.
IVe armée allemande : Commence une lente progression à travers les Ardennes et atteint avec ses têtes de colonnes le front Attert – Bastogne, sa gauche marchant d’est en ouest au nord d’Arlon.
IVe armée allemande : L’armée marche face à l’ouest. Elle est fort dispersée en largeur et profondeur dans un carré de 50 km de côté et fait route vers Neufchâteau.
En première ligne à droite, le 8e C.A. est dans le couloir de Dinant, sur la route de Givet, séparé par 15 km de forêts de son voisin du centre. Celui-ci, le 18e C.A., est dans la partie nord de la clairière de Neufchâteau, séparé par 15 km de forêts de son voisin de gauche, le 6e C.A., qui est en pleine forêt au sud-est de Neufchâteau.
Le ciel est couvert, empêchant les reconnaissances aériennes. Vers midi, le ciel se dégage et les aviateurs signalent que les Français se concentrent au nord de la Meuse et de la Chiers, au nord de la ligne Mézières – Montmédy.
Le duc de Wurtemberg conclut que les Français se portent en avant et ne sont plus qu’à une étape de son armée.
Les C.A. de première ligne sont invités à se mettre « en position d’attente » face au sud-ouest.
– 8e C.A. en travers de la route de Givet
– 18e C.A. sur le front Maissin – Anloy – Ochamps – Recogne
– 6e au sud-est de Neufchâteau.
Dans le courant de la nuit, le Duc de Wurtemberg apprend que le Kronprinz veut passer à l’attaque et demande par conséquent au 6e C.A.R d’obliquer vers le sud (Tintigny) pour couvrir le flanc droit du 5e C.A. Le fait d’apporter de l’aide à l’armée du Kronprinz fait passer le front de l’armée de 50 à 60 km.
Le 6e C.A. enverra vers 6h la 6e division sur Rossignol et la 9e par Marbehan sur Tintigny.
Dés l’aube, différents détachements de cavalerie française de la 4e et 9e division ainsi que le premier bataillon du 87e Régiment d’infanterie, commandé par le commandant CUSSAC, arrivent dans HAMIPRE et prennent position pour tenter de refouler les avant-gardes prussiennes. Ils sont appuyés de deux batteries de 75 mm et d’une compagnie de cyclistes…
Au nord-est d’HAMIPRE, des éléments des 81e, 87e et 88e régiments de la HESSE ennemie sont dissimulés dans les sapinières.
Vers 10h00, la bataille est engagée sur un front de 5 km, depuis RESPELT jusqu’à HAMIPRE en passant par LONGLIER.
Les combats sont inégaux, les forces ennemies sont démesurées face aux résistances françaises.
La vaillance des soldats français est héroïque , cependant les victimes sont trop nombreuses et vers 14h00, le repli est ordonné…
IVe armée allemande :L’armée a franchi vers 10h la ligne de Neufchâteau – Bastogne – Houffalize et a commencé à pivoter sur son aile gauche pour faire face au sud-ouest (Givet – Etalle), comme il est prévu dans le plan Schlieffen. Une brigade mixte est dirigée sur Beauraing afin de maintenir la liaison avec von Hausen.
Le duc de Wurtemberg avise Moltke que les aviateurs de la IVe armée ont repéré de fortes colonnes en marche sur le front Stenay -Montmédy (6 C.A. au moins).
Le 8e C.A. a marché sur Grupont et Smuid, le 18e sur Libin et Libramont, le 18e C.A.R. sur Ebly et Anlier, le 6e restant à Léglise -Mellier comme pivot.»
25e Division d’Infanterie : Bataille de Neufchâteau
En ce début d’août 1914, les événements se précipitent un peu partout en Europe. Le 4 août, les Allemands ont franchi la frontière. Rapidement, ils vont marcher sur Liège, puis atteindre Bruxelles le 20 août. Durant cette période, notre région reste une sorte de no man’s land privilégié où les patrouilles adverses – françaises et allemandes – se croisent dans des péripéties tantôt pittoresques, tantôt dramatiques.
Le choc de la réalité
Cette période d’attente et d’incertitude, pleine de rumeurs confuses, prendra fin brutalement le 20 août 1914 aux portes de Neufchâteau. Ce jour-là, la 21e division d’infanterie allemande, tête de pont de la XVIIIe armée du Kronprinz, se heurte à la 9e division de cavalerie française. Le combat laissera quelques 950 victimes sur le terrain. Deux jours plus tard, le Corps Colonial français affrontera la XVIIIe armée allemande (28.000 hommes !) à Neufchâteau. La bataille, qui prend place parmi les grandes batailles du 22 août dans le sud Luxembourg (avec Luchy, Maissin, Rossignol, etc), laissera plus de 3.000 victimes côté français et 4.300 côté allemand.
Sambre-Marne-Yser : Août – Novembre 1914 : Bataille de Neufchâteau (21 – 25 août 1914):
Voyant que l’armée allemande défile d’ouest en est conformément au plan Schlieffen, Joffre donne l’ordre à la IVe armée de remonter vers le nord afin de prendre les armées allemandes de flanc et les couper en deux. L’armée française s’engage dans la forêt des Ardennes, escomptant un effet de surprise, mais entretemps, les armées allemandes ont déjà opéré leur conversion vers le sud. C’est une bataille de rencontre qui va tourner au désavantage des Français…
Croyant attaquer l’armée allemande de flanc, dans son mouvement d’est en ouest, Joffre a déclenché une offensive visant à couper l’armée allemande en deux. En fait, les IVe et Ve armées allemandes ont déjà entamé leur conversion vers le sud selon le plan de Moltke. Ruffey et de Langle vont attaquer les deux armées allemandes de front. Sur le plan tactique, l’armée allemande dispose d’une réelle supériorité : l’armée sait se dissimuler dans les bois, creuser des tranchées. Ce sera une mauvaise surprise pour les armées françaises qui vont devoir retraiter, en subissant de grosses pertes.
Source : LA GRANDE GUERRE, Pierre Miquel, Fayard, 1983, Les premières batailles, Page 122.
Comme le fait remarquer Rocolle, le terrain (des Ardennes) n’était pas moins difficile pour les Allemands : « L’armée du duc de Wurtemberg (4e) n’avait qu’un couloir de 35 kilomètres, entre les 3e et 5e armées allemandes, pour faire avancer ses trois corps actifs et ses deux corps de réserve ». Elle ne pouvait opposer aux Français que les trois premiers corps, et de Langle de Cary disposait, en face, de cinq corps et demi, au moins dix divisions opérationnelles, avec le renfort de deux divisions de cavalerie. Cependant, l’attaque est mal préparée, mal éclairée. Les cavaliers signalent vers Neufchâteau, but de l’opération, la présence de deux divisions allemandes. Le corps colonial, qui aura pour mission d’attaquer Neufchâteau, néglige cet avertissement et s’avance en confiance. On sait que l’état-major de la 4e armée allemande vient d’être transporté de Trèves à Bastogne et que le duc de Wurtemberg s’apprête à infléchir son mouvement de l’ouest vers le sud, comme le recommande le plan Schlieffen à toutes les grandes unités.
Source : LA GRANDE GUERRE, Pierre Miquel, Fayard, 1983, Les premières batailles, Page 132.
IVe armée allemande : A 2h du matin, le duc de Wurtemberg est avisé du mouvement de la Ve armée qu’il juge imprudent. Il décide sur-le-champ que le 6e C.A. flanquera le 5e en se portant à Tintigny et que le 18e C.A.R. prendra ses dispositions à Neufchâteau pour marcher aussi, le cas échéant, vers le sud-ouest, les 18e et 8e C.A. prendront position à hauteur de Libramont – Anloy et de Wellin – Lomprez. Le 8e marchera de Bastogne vers Saint-Hubert.
Ordre est donné aux troupes de se retrancher.
Sitôt la décision prise par le duc de Wurtemberg de soutenir le 5e C.A., l’alarme est donnée au 6e C.A. A 5h30, la 12e division se met en route de L’Eglise vers Rossignol, la 11e de Thibésart sur Tintigny. Deux heures plus tard, la division de droite se heurte aux Français en pleine forêt.
25e Division d’Infanterie : Bataille à Maissin, Anloy, Bertrix, Ochamps.
11e C.A. (français) : Le mouvement commence à 4h.
• A droite, la 22e division suit la direction Auby – Fayt-les-Veneurs.
• La 21e division suit la route de Bouillon à Paliseul.
L’objectif visé est Maissin. Ce village occupe le centre d’une clairière. Au sud et à l’ouest s’élève une ligne de hauteurs qui en défendent les approches. A l’ouest, le terrain est plus découvert.
D’après ces considérations, le général Eydoux confie à la 22e division la tâche d’engager le combat de front à cheval sur la route de Paliseul à Maissin, tandis que la 21e division, appuyée par son artillerie de corps, déborderait l’ennemi par l’ouest. Le 2e chasseurs occupe Maissin après en avoir chassé un escadron allemand. Il reçoit l’ordre d’explorer vers le nord, en explorant dans la direction de Baraques.
A peine les éclaireurs du 19e régiment se montrent-ils devant Maissin que de tous les bois d’alentour surgissent des masses allemandes, qui garnissaient des tranchées préparées à l’avance. Vers le milieu du jour, le 19e engage le combat de front, à cheval sur la route de Paliseul à Maissin. Il entre rapidement dans ce village. Son action est préparée puis appuyée par l’artillerie divisionnaire. Le feu des allemands, qui disposent d’un grand nombre de mitrailleuses, est d’une extrême violence. Les batteries françaises sont prises à partie par un feu bien réglé de 77 et de 105.
Cependant, le 19e gagne du terrain dans Maissin, au prix de pertes très sensibles. Le régiment finit par conquérir le village de Maissin.
Dans son mouvement offensif, la 22e division a été appuyée par la 21e. Partie de Paliseul à 9h30, elle débouche d’Our à 15h et marche par brigades accolées, la 42e à droite sur Maissin et la 41e à gauche. L’artillerie bat d’abord les lisières du bois et déclenche son tir à 15h15. Il est impossible de repérer l’artillerie allemande. Vers 19h50, la droite de la 42e brigade pénètre dans Maissin. La 41e brigade refoule l’adversaire vers les hauteurs d’Anloy. La 21e division effectue une charge à la baïonnette. La division hessoise (25e) bat en retraite et recule de 15 km. Une contre-attaque allemande a lieu à 2h du matin, mais sans succès.
Cependant, la flanc-garde de droite est obligée de se replier, quant à celle de gauche, elle lutte à Porcheresse.
Dans la nuit du 22 au 23, le 11e C.A. est en pointe, ses deux flancs découverts. A droite, la retraite du 17e C.A. compromet sa sécurité. Pour ne pas être coupé de Bouillon, la 11e C.A. doit battre en retraite.
Les pertes du 19e régiment sont lourdes : 9 officiers et 300 hommes tués, 4 officiers et 600 hommes blessés ou disparus. Sur le front de la 21e division, les Allemands ont eu 2.800 tués. Le gros de l’armée, non poursuivi, peut s’installer dans Bouillon.
17e C.A. (français) :D’après l’ordre donné le 22 août, le 17e C.A. doit opérer son mouvement en trois colonnes, précédées du 9e chasseurs.
– Celle de droite doit suivre l’itinéraire Herbeumont – Bertrix – Ochamps. Elle est constituée par la 66e brigade avec deux groupes d’artillerie divisionnaire. L’autre brigade de la 33e division doit dès 4h être à la lisière est de la forêt d’Herbeumont et tenir par ses avant-postes la ligne de la Vierre entre Saint-Médard et Orgéo.
– Les deux colonnes de gauche sont constituées par la 34e division doivent marcher par Cugnon – Géripont sur Assenois – Jehonville ; la 68e par Dohan, Fays-les-Veneurs sur Offagne.
Le général Poline marche au centre du corps d’armée. Les Français ignorent que les deux divisions allemandes du 18e C.A. se porteraient sur Ochamps et sur Bertrix venant de l’est, ce qui compromet fortement la droite. Pourtant, deux D.C. avaient exploré les environs de Neufchâteau jusqu’à la veille.
Les trois colonnes doivent traverser une zone boisée. Elles passent la Semois. Un brouillard épais masque tous les mouvements à l’observation aérienne.
Les avant-gardes du 17e C.A. atteignent la route Paliseul – Bertrix à 10h. L’avant-garde du 11e est à Bertrix. Vers 14h, la 34e division rend compte qu’Offagne paraît occupé. Le général Poline prescrit de procéder méthodiquement à l’attaque en faisant préparer par l’artillerie et après reconnaissance.
Vers 15h, Offagne est pris et la 34e division doit continuer sur Jehonville et Bois de Sart. Sur ces entrefaites, la 66e brigade rend compte qu’elle éprouve des difficultés à pousser jusqu’à Ochamps.
Dès 16h, les obus allemands commencent à tomber à la lisière ouest de la forêt de Luchy, sur les arrières de la 66e brigade. La colonne reflue de la forêt de Luchy. Toute la brigade et neuf batteries s’étaient engagées dans les bois sur un seul chemin. L’un des groupes a été anéanti par l’artillerie lourde allemande. A deux km au sud d’Ochamps, retentit une fusillade nourrie. Les fantassins s’échappent de la forêt par Acremont, au sud-est de Jehonville, essayant de gagner Bertrix, puis Bouillon. Des 36 pièces, 9 seulement ont pu être sauvées. Les autres, surprises en colonnes sous bois, ont perdu leurs attelages.
Les obus allemands atteignent déjà Bertrix et Assenois. Il apparaît que la colonne a dû perdre la liaison avec le 12e C.A., mal éclairée par la cavalerie et par son avant-garde, à découvert sur son flanc droit et les Allemands avaient pénétré dans la forêt à l’est de la route où elle étant entassée, l’artillerie sur la chaussée, l’infanterie sur l’accotement droit.
Il y avait un vide de neuf km entre la droite du 17e C.A. et la gauche du 12e.
Pendant ce temps, la 34e division mène son attaque sur le bois de Sart. Vers 15h, apprenant que le 11e C.A. éprouve de grosses difficultés dans son offensive sur Maissin, le général Poline prescrit à la 34e division d’y coopérer. Dans la soirée, le 11e C.A. est en retraite.
Le général Poline décide de reporter ses troupes derrière la Semois. Vers 19h, il donne ses ordres en conséquence.
– La 33e division doit aller à Herbeumont.
– La 34e doit retraiter sur Cugnon et Dohan.
Les Allemands ne poursuivent pas. LE 17e C.A. a subi de lourdes pertes.
IVe armée allemande : Le 6e C.A. utilise surtout son artillerie pour déloger le corps colonial de Jamoigne. La 16e division chasse une arrière-garde d’Herbeumont, mais la 15e essuie à Plainevaux un retour offensif. Le 8e C.A. tombe à Houdremont et Bièvre, puis à Nafraiture sur des résistances.»
Matton-et-Clémency – Département : Ardennes (08) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 08110 – Noms anciens : Matton, Mattonville
Matton-et-Clémency est une commune française du département des Ardennes faisant partie du canton de Carignan. Région de Champagne-Ardenne. Elle est composée de Matton, bourg s’étalant au fond d’une petite vallée drainée par un ruisseau à truites et du hameau de Clémency. Le territoire communal est de 1829 hectares dont une bonne partie de forêt séparant le village de la frontière belge. (…)
En août 1914, prétextant un comportement hostile de la population, les Prussiens fusillèrent des civils et incendièrent une grande partie du village.
IVe armée allemande : L’armée aborde la Meuse en aval de Stenay jusqu’au-delà de Sedan et force le passage d’abord à Donchéry puis en plusieurs autres points. Elle est contre-attaquée par la IVe armée française au sud de Sedan. Pendant plusieurs jours, son aile droite est immobilisée et son aile gauche doit être rappelée en arrière.
Le duc de Wurtemberg demande un appui de la part de la Ve armée et le C.C. est envoyé vers Stenay en renfort.
Département : Ardennes (08) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 08140
27 août 1914 :
IVe armée allemande : Suite à une attaque menée par le IIIe armée française, le duc de Wurtemberg réclame une intervention de la part de la IIIe armée (von Hausen).
IVe armée allemande :Le duc de Wurtemberg réitère ses appels de la veille à von Hausen. La IVe armée passe la Meuse. Elle doit marcher vers Epernay via Reims.»
25e Division d’Infanterie : Poursuite de la Meuse à la Marne
31 août 1914 :
25e Division d’Infanterie :Sy
Département : Ardennes (08) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 08390
2 septembre 1914 :
IVe armée allemande :La IVe armée prolonge la IIIe par Autry jusqu’à l’Argonne, où elle se relie à la Ve armée. Elle fait face au sud-est entre la Marne et l’Aisne.
IVe armée allemande :Le duc de Wurtemberg compte atteindre en soirée la ligne générale Châlons – Sainte-Ménehould. Moltke oriente vers le sud-est l’aile droite de l’armée.
Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51460
5 septembre 1914 :
IVe armée allemande : Le duc de Wurtemberg a atteint la ligne Vitry – Sainte-Ménehould. Il compte porter ses avant-gardes le 6 août au-delà du canal de la Marne au Rhin.
Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51340
6-12 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Bataille de la Marne
6 septembre 1914 :
IVe armée allemande :L’armée est arrêtée dans sa poursuite entre les brèches de Mailly et de Revigny et se trouve au sud-ouest de Vitry-le-François jusqu’à l’Ornain. Le duc de Württemberg doit réclamer dès 11h le secours du C.A. de von Hausen (19e) pour permettre à sa droite (8e C.A.) de résister aux attaques de l’aile gauche de l’armée de Langle.
Étrepy : Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51340
Pargny-sur-Saulx : Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51340
Alliancelles : Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51250
La lutte s’étend bientôt sur le canal à l’est de Le Buisson ; à 15 heures, tous les ponts jusqu’à Étrepy sont tombés. Pargny, après un terrible bombardement, est attaqué par le nord et par l’ouest, mais résiste à tous les assauts. Entre Pargny et Sermaize, l’infanterie allemande occupe Alliancelles, mais son attaque s’est brisée devant Remennecourt.
IVe armée allemande :Le groupement de gauche de la IIIe armée et la IVe armée forment une longue ligne de Sompuis à Sermaize mais s’épuisent en vain contre la IVe armée française (de Langle de Cary).
Sermaize-les-Bains : Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51250
La 4e armée (française) occupe par sa droite la vallée où coulent l’Ornain, la Saulx et le canal de la Marne au Rhin, c’est-à-dire la partie ouest de la “Trouée de Revigny”. L’attaque des Allemands redouble de violence sur cet objectif important. Leurs efforts se portent principalement sur Sermaize et Pargny, ils veulent à tout prix percer là, dans la direction de Saint-Dizier et de la Marne, afin de tourner la droite de la 4e armée. Les troupes de Langle de Cary résistent héroïquement, mais le 2e corps commence à faiblir sous la pesée. (…)
2e CORPS. – La gauche de la 3e division, combattant pied à pied, parvient à garder Domprémy et à empêcher les forces adverses d’atteindre la ligne de chemin de fer. La droite perd le pont d’Etrepy le 6 au soir, et les Allemands s’emparent de ce village à l’aube du 7. Mais le feu de l’artillerie française, établie entre Pargny et Maurupt, écrase les colonnes débouchant d’Etrepy, aussi bien que celles qui viennent de Le Buisson. La lutte atteint une violence extrême.
Sur le front de la division de droite (la 4e), les Allemands attaquent durement. Dans la matinée, l’infanterie qui défend Sermaize succombe sous la poussée ; dans la crainte d’être tournée, elle évacue la ville en flammes et se replie à travers bois vers Maurupt.
IVe armée allemande :Le 8e C.A. entame une progression méthodique avec la coopération de l’artillerie. Sur le front entre Sompuis et Vitry-le-François, l’offensive avance quelque peu mais bientôt le 19e C.A., décimé par les obus, reflue sur la ligne de départ.
Dans la trouée de Revigny, l’aile droite de la IVe armée française (2e C.A.) est obligée de reculer sensiblement au sud de Sermaize. A la faveur de ce mouvement rétrograde, les Allemands commencent à s’infiltrer entre les IVe et IIIe armées par la vallée de la Saulx, affluent de l’Ornain.
Maurupt-le-Montois : Département : Marne (51) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 51340
9 septembre 1914 :
IVe armée allemande :Von Hentsch se rend au siège de la IVIe armée. Le duc de Württemberg veut ramener ses C.A. derrière la Marne et le canal de la Marne au Rhin.
25e Division d’Infanterie : Assaut sur Maurupt-le-Montoy
11 septembre 1914 :
IVe et Ve armées allemandes :Font retraite vers la région de Sainte-Menehould mais ne peuvent pas s’entendre sur le front définitif qu’ils doivent respectivement occuper.
IVe armée allemande :Elle occupe au soir le front Suippes – Valmy et compte se retirer vers la ligne Souain – Binarville. Elle reste fortement en avant de la IIIe armée et pourrait être prise à revers. Moltke fait télégraphier au duc de Wurtemberg qu’il doit garder un contact étroit avec les armées voisines.
Moltke veut prélever un C.A. sur chaque armée et concentrer ces troupes au plus tôt dans la région nord de Reims, derrière l’aile droite de la IIe armée.
IVe armée allemande :Le duc de Wurtemberg accepte de céder le 18e C.A.
25e Division d’Infanterie : Le XVIIIe Corps d’Armée est retiré de la 4e Armée et est affecté à la 2e Armée. Le XVIIIe Corps d’Armée marche à pied dans la région de Semide – Aure.
Semide : Département : Ardennes (08) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 08400
Aure : Département : Ardennes (08) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 08400
14-15 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Marche à pied du XVIIIe Corps d’Armée au-delà de Neuflize – Reuzy (nord-est de Reims).
Neuflize : Département : Ardennes (08) – Région : Champagne-Ardenne – Code postal : 08300
15-22 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Combats près de Reims.
15 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Le XVIIIe Corps d’Armée atteint le soir la 2e Armée.
22 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Le XVIIIe Corps d’Armée est retiré de la 2e Armée et affecté à la 6e Armée. Marche à pied du XVIIIe Corps d’Armée (sans la 50e Brigade d’Infanterie renforcée qui est subordonnée temporairement à la 7e Armée) dans la région sud de Neufchâtel.
22-25 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Marche à pied du XVIIIe Corps d’Armée (sans la 50e Brigade d’Infanterie renforcée qui est subordonnée temporairement à la 7e Armée) au-delà de Laon, La Fère, Guiscard, région sud de Nesle.
Laon : Département : Aisne (02) – Région : Picardie – Code postal : 02000
La Fère : Département : Aisne (02) – Région : Picardie – Code postal : 02800
Guiscard : Département : Oise (60) – Région : Picardie – Code postal : 60640
Nesle : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80190
23 septembre – 6 octobre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Bataille de la Somme
25 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Le XVIIIe Corps d’Armée (sans la 50e Brigade d’Infanterie renforcée qui est subordonnée temporairement à la 7e Armée) rejoint la 6e Armée.
27 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : La 50e Brigade d’Infanterie dépendant de la 7e Armée depuis le 22 septembre réintègre la 6e Armée. Chargement en train de la 50e Brigade d’Infanterie à Laon.
27-28 septembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Transport en train de la 50e Brigade d’Infanterie<sup>e</sup> au-delà de La Fère, Tergnier. Déchargement de la 50e Brigade d’Infanterie à Ham.
Tergnier : Département : Aisne (02) – Région : Picardie – Code postal : 02700
Ham : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80400 – Code Insee : 80410 – Noms anciens : Estouilly, Saint-Sulpice
10 octobre 1914 – 18 octobre 1915 :
25e Division d’Infanterie : Combats près de Roye.
Roye : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80700
29 octobre – 2 novembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Autour de Le Quesnoy
Le Quesnoy : Département : Nord (59) – Région : Nord-Pas-de-Calais – Code postal : 59530
5 novembre – 4 décembre 1914 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position entre Fouquescourt et la route d’Amiens
Fouquescourt : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80170
Amiens : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80000
20 décembre 1914 – 8 février 1915 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position entre la section d’Avre et Beuvraignes
Beuvraignes : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80700
1915
10 octobre 1914 – 18 octobre 1915 :
25e Division d’Infanterie : Combats près de Roye.
20 décembre 1914 – 8 février 1915 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position entre la section d’Avre et Beuvraignes
9 février – 18 octobre 1915 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position entre Lihons et Parvillers
Lihons : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80320
Parvillers-le-Quesnoy : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80700
3 avril 1915 :
Une carte postale expédiée par sa famille est adressée à : “Musketier” (mousquetaire, voltigeur) Joseph Halter, 8 Komp. (Compagnie ?), 2 Bataillon, Inft. (Infanterie) Leib. (Leibgarde) Regt. (Regiment) 117, 25 Division, 18 Armee Korps”.
25e Division d’Infanterie : La 50e Brigade d’Infanterie (25e Division d’Infanterie) est dissoute. Le 117e Régiment d’Infanterie est affecté à la 49e Brigade.
20 octobre 1915 – 31 janvier 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position a l’ouest de Saint-Quentin
Saint-Quentin : Département : Aisne (02) – Région : Picardie – Code postal : 02100
1916
20 octobre 1915 – 31 janvier 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position a l’ouest de Saint-Quentin
1-20 février 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position à Verdun
Verdun : Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55100
21 février – 28 avril 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats près de Verdun
22 février 1916 :
25e Division d’Infanterie : Prise d’assaut de la Bois des Caures
Lieu-dit non habité de la commune de : Haudainville – Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55100
A l’aube du 22 Février, un ordre bref nous remet en marche et sur la terre gelée des routes, les colonnes pressées des Bataillons s’ébranlent vers la Meuse. Nous traversons Lemmes, Senoncourt, Ancemont. Voici le fleuve, grossi des pluies récentes, recouvrant de ses eaux les plaines qui le bordent, et dont l’inondation a effacé les rives. De çà, de là, quelques bouquets d’arbres émergent des eaux grises qui tumultueusement s’écoulent vers le Nord, léchant au loin, sur l’autre rive, les premières maisons du village de Dieue. De gros obus à bout de course, cherchant les passages, mêlent leurs sifflements sinistres au gémissement de ces eaux qui passent et d’immenses gerbes liquides soulevées par leurs éclatements projettent une buée glaciale sur les ponts et passerelles où soigneusement passent rapidement nos sections pressées. Sans encombre enfin l’autre rive est atteinte. Nous traversons Dieue et remontant au Nord, nous longeons le Canal de l’Est encombré d’innombrables péniches, qui depuis de longs mois ont dû s’arrêter là, et maintenant abritent des troupes en réserve.
Vers midi, au bruit grandissant des canons allemands, le 2e Tirailleurs atteint Haudainville. Le soleil ,à présent, dissipe les nuages, découvrant dans l’azur du ciel une masse d’avions ennemis, petits points blancs à peine perceptibles, qui ronronnent au-dessus de nos têtes, explorant le terrain, étudiant nos défenses. Nous avançons toujours, côtoyant Belrupt, le Fort qui le domine et maintenant Verdun nous apparaît, couronné de hauteurs, traversé par la Meuse dont l’épais ruban gris miroite au loin, sous les feux du soleil qui se couche.
D’énormes projectiles s’abattent sur le Faubourg Pavé, soulevant au milieu d’explosions effroyables d’épaisses colonnes d’une poussière opaque, au-dessus desquelles cependant se détachent, impassibles témoins séculaires et muets de tant d’autres batailles et de sièges, les tours ajourées de l’antique cathédrale.
Nous quittons la grand’route pour contourner la ville. A travers la campagne, marchant vers le Nord-Est, nous gagnons les casernes Chevert et Marceau où nous allons loger. La nuit va tomber ; sous le ciel découvert une intense gelée durcit déjà le sol et frileusement nous nous serrons dans les locaux étroits qui nous sont assignés. A Marceau fonctionne une ambulance ; couverts de sang, transis de froid, des blessés arrivent : ce sont des chasseurs à pied de la Brigade Driant qui luttent, là-haut, vers le Bois des Caures, au Nord de Beaumont. Avides de renseignements, nous nous pressons autour d’eux, mais leurs visages sont sévères, et sous les masques douloureux, les regards expriment une inquiétude que les lèvres se refusent à trahir. L’attaque est des plus violentes ; une formidable artillerie partout écrase le terrain ; d’énormes masses d’infanterie se pressent en avant ; et leur flot impétueux a déjà submergé toute une digue de vaillantes poitrines. Mais Driant est là et ce chef valeureux opposant sa mâle énergie et sa science militaire aux efforts acharnés de l’ennemi, arrêtera sans doute la terrible ruée que contiennent encore ses Chasseurs ! Les heures passent. Un instant, le sommeil efface nos angoisses ; mais des ordres arrivent au milieu de la nuit, dissipant les rêves ébauchés, nous appelant au Combat. De nouveaux blessés succèdent aux premiers, et leurs récits hélas, étalent désormais la triste vérité : la Brigade des Chasseurs n’est plus ; le dernier, glorieusement, leur Chef est tombé, fusil en main, aux lisières du Bois des Caures ; et, maintenant victorieux, l’ennemi s’achemine vers le Bois des Fosses.
Nous partons. Au Ciel s’éteignent les dernières étoiles et rejoints par les unités qui logeaient à Chevert, nous longeons les fossés du Fort Saint-Michel, contournons celui de Belleville. Suivant les pentes Ouest de la Côte de Froideterre, au sifflement des obus qui passent au-dessus d’elles, les colonnes fractionnées des 4 Bataillons cheminent sans encombre à travers champs, fuyant les routes où tombe une pluie de fer, et gagnent le chemin qui de Bras mène à Louvemont, au pied de la Côte du Poivre. Par ci par là des fourgons éventrés, des cadavres sanglants d’hommes et de chevaux encombrent le passage et sans arrêt, les obus éclatent dans le Fond de Heurias que domine notre route. Le 2e Tirailleurs passe sous le commandement du Chef du 30e Corps ; ses 2e et 4e Bataillons, à la disposition de la Division d’Infanterie, gagnent le Ravin Saint-Pierre et le Fond de Navau, au Nord-Ouest de Louvemont ; les 1er et 3e massés dans une carrière au sud de ce village, y attendent de nouveaux ordres.
Dépassant le Bois des Caures, les premières vagues allemandes ont atteint Beaumont : leurs patrouilles avancées menacent le Bois des Fosses, appuyées par des masses qui rapidement progressent dans le Bois de la Wavrille. Très éprouvés, à bout de forces, les Régiments de la 51e Division appellent à l’aide et dans la soirée du 23, le 3e Bataillon suivi d’une 1/2 Compagnie de mitrailleuses est amené par le Commandant Melou jusqu’aux lisières du Bois des Fosses, rejoignant le 2e Zouaves que commande le Lieutenant-Colonel Decherf. Mais la nuit tombe, ramenant un peu de calme. Installés à la corne Ouest du massif boisé, les Tirailleurs attendent sous une nuit glaciale, et deux hommes succombent aux mortelles atteintes du froid.
25e Division d’Infanterie : Prise d’assaut de Beaumont.
Beaumont-en-Verdunois : Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55100 – Nom ancien : Beaumont
Le village de Beaumont fut évacué en septembre 1914, sa population se réfugia dans le midi de la France.
De la mi-août à la mi-octobre, Beaumont se trouva entre les deux lignes : un no man’s land profond de 6 à 7 kilomètres allant de Louvemont à la région boisée au nord du village.
Début octobre, le clocher de l’église fut détruit par l’artillerie allemande.
A la mi-octobre, les troupes françaises occupèrent une ligne jalonnée par la corne nord du bois des Caures, le bois de Ville et le hameau de Soumazannes. Le territoire de la commune était alors tout entier en zone amie et ce jusqu’en février 1916.
Attaque et prise de Beaumont – 24 février 1916. Cette quiétude relative fut soudainement rompue le 21 février 1916. Le bois des Caures, tombé malgré l’héroïque résistance de ses chasseurs, le colonel DRIANT veut retraiter sur Beaumont probablement par l’ancienne route de Flabas qui débouche sur Gobi (territoire de Beaumont). Les colonnes, à la sortie du bois de Champneuville sont assaillies par le feu croisé des mitrailleuses ennemies. Le colonel, à l’arrière garde, est frappé à mort ; mais des fragments de sections réussissent à atteindre Beaumont dont ils renforcent la garnison.
Le 24 février, l’aube se lève sur cette journée cruciale. Le ciel est gris, la neige recouvre le sol, le froid est vif, la bataille pour Beaumont va commencer. Dans le village, les éléments de deux régiments français (4 compagnies) font face à des attaques répétées. A mesure que les troupes du 18e Corps Allemand pénètrent dans le village, elles sont fauchées par des mitrailleuses tirant des soupiraux des caves spécialement aménagées. Les formations ennemies, particulièrement denses, s’avancent avec une telle rapidité, chaque vague passant celle qui la précède, qu’elles semblent littéralement happées par nos armes automatiques, les pertes des assaillants sont extrêmement lourdes. Les allemands recommencent alors le bombardement systématique du village. Cependant lorsqu’ils reprennent leurs assauts, ils trouvent encore une résistance à leur progression. Mais la lutte est trop inégale, quelques éléments parviennent à décrocher et à gagner Louvemont. Ainsi tomba Beaumont dans l’après-midi du 24 février 1916.
A 18 heures, le même jour, près du Joli-Coeur, la lutte continuant dans le bois, silencieuse, à la baïonnette et au couteau. A l’ouest, les débris d’une compagnie maintenait difficilement l’ennemi qui cherchait à déboucher de la crête d’Anglemont.
Tout à coup, un fort parti allemand sort de Beaumont par la rue du moulin en poussant des hourras et atteint la roule nationale, cette fois la retraite est coupée. Le chef de bataillon Eugène Peyrotte rallie quelques débris de compagnies, une soixantaine d’hommes, fait sonner la charge par un clairon encore valide et, par le chemin d’Anglemont se jette à la tête de cette poignée de braves au devant de l’ennemi. Contre toute attente, l’ennemi s’arrête. Surpris, il ne tir même pas, il reflue ; bien mieux, ignorant le degré d’épuisement des nôtres, il ne renouvellera pas sa tentative, ce qui permit de garder ouvert le chemin de la retraite. Ce n’est pourtant que sur ordre, le 25 février à 2 heures du matin que les survivants du 2e Bataillon du 60e RI regagneront la côte du Poivre par la prairie de Vaux, le ravin de Vacherauville et le bois Grillot. »
25e Division d’Infanterie : Prise d’assaut des positions de Louvemont et de la Côte-du-Poivre
Louvemont-Côte-du-Poivre : Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55100
Cinq jours d’une bataille effroyable
Après la bataille des frontières (août 1914), le front se situe à 6,7 km du village, au nord de Beaumont. Pour les habitants, le lendemain est incertain, ils vivent au son du canon. La circulation des civils est restreinte, tout déplacement nécessite un laisser-passer. En octobre 1914, une poussée française éloigne de quelques kilomètres le front qui se stabilise.
Pourtant, début 1916, la tension monte. Les Allemands vont attaquer. Mais où ? Quand ? Avec les premiers beaux jours sans doute. Le 12 février, l’autorité militaire donne l’ordre aux habitants d’évacuer Louvemont dans les 24 heures. La préfecture de la Meuse a des difficultés pour trouver des points de chute à ces nouveaux réfugiés.
Le 21 février 1916, dès 6h 30, Louvemont subit un bombardement terrible. Après la chute du Bois des Caures, de Beaumont, d’Ornes, le Colonel Bourgues croit le village perdu dès le 24. En fait, les défenseurs de Louvemont résistent jusqu’au 25 au soir : « Le village était un enfer ; à des intervalles de quelques minutes, on voyait le tir de l’artillerie allemande s’allonger et une vague d’assaut s’élancer en avant. Les défenseurs sortaient aussitôt à la baïonnette, et tout se perdait dans la fumée et la neige qui commençait à tomber très fine. Quelques instants plus tard, la même scène recommençait.
25e Division d’Infanterie : Combats entre Le Chaufour et le Bois Albain
Le Chaufour et Bois Albain : Lieux-dits non habités de la commune de : Douaumont – Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55100
11-28 avril 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats près du Fort Douaumont
29 avril – 10 septembre 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats sur l’Aisne
13 septembre – 4 octobre 1916 :
25e Division d’Infanterie : Bataille de la Somme
5 octobre – 14 novembre 1916 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position entre Meuse et Moselle ; combats sur les hauteurs de Meuse a Spada, Saint-Mihiel, Apremont-la-Forêt et Ailly
Spada : Lieu-dit habité de la commune de : Lamorville – Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55300
Saint-Mihiel : Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55300 – Noms anciens : Roche-sur-Meuse, Ailly, Ailly-sur-Meuse
Apremont-la-Forêt : Département : Meuse (55) – Région : Lorraine – Code postal : 55300
26 novembre 1916 :
25e Division d’Infanterie : Bataille de la Somme
27 novembre 1916 – 15 mars 1917 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position dans la Somme
1917
27 novembre 1916 – 15 mars 1917 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position dans la Somme
16 février – 20 juin 1917 :
25e Division d’Infanterie : Combats devant la ligne Siegfried
13 mars 1917 :
Ernst Ludwig, Grand-duc de Hesse décerne au : “Gardefüsilier” (Garde-fusilier) Joseph Halter du “3. M. G. K. (Maschinengewehr-Kompanie) des Leibg. (Leibgarde) Inf. (Infanterie) Regt. (Regiment) N° 115″, la médaille de la bravoure (Für Tapferkeit).
Cette remise de médaille est peut-être consécutive à la blessure reçue au bras gauche par Joseph Halter lors d’une attaque à la baïonnette par une attaque de Gurkhas (soldats indiens de l’armée anglaise).
Une “Feldpostkarte” (Source A0056) est adressée à : “Schütze” (tireur, chasseur) Halter, 3. M. G. K. (Maschinengewehr-Kompanie) . Leibg. (Leibgarde) Inf. (Infanterie) Regt. (Regiment) 115″
Albert : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80300
Péronne : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80200
Une deuxième attaque des Alliés commence le 20. Désormais, l’histoire de cette campagne n’est plus qu’une énumération d’agglomérations perdues par les Allemands : Lassigny et Albert le 22 (le même jour, le massif de Saint-Gobain tombe), Bapaume le 29, Noyon le 30, Péronne le 1er septembre, Ham et Chauny le 6, etc. Au milieu de septembre, les Alliés ramènent l’armée allemande sur la ligne Hindenburg d’où elle s’est élancée le 21 mars. Une troisième, franco-américaine, élimine le saillant de Saint-Mihiel entre le 12 et le 15 septembre.
Source : LA MACHINE A VAINCRE, L’armée allemande 1914-1918 : Le crépuscule de la « machine à vaincre », la fin des illusions. Page 285. Jean-Claude LAPARRA, 14-18 ÉDITIONS, septembre 2006.
3-7 septembre 1918 :
25e Division d’Infanterie : Combats sur la ligne Siegfried
8-17 septembre 1918 :
25e Division d’Infanterie : Bataille de défense entre Cambrai et Saint-Quentin
Cambrai : Département : Nord (59) – Région : Nord-Pas-de-Calais – Code postal : 59400
18-26 septembre 1918 :
25e Division d’Infanterie : Combats de position en Lothringen (Lorraine)
Entre les 26 et 28 septembre, une tempête se déchaîne et fait céder les ligne allemandes.
Source : LA MACHINE A VAINCRE, L’armée allemande 1914-1918 : Le crépuscule de la « machine à vaincre », la fin des illusions. Page 285. Jean-Claude LAPARRA, 14-18 ÉDITIONS, septembre 2006.
27 septembre 1918 : Biaches (près de Péronne)
Biaches : Département : Somme (80) – Région : Picardie – Code postal : 80200
Le caporal-chef Joseph HALTER, né le 13.1.94, a été blessé le 27 septembre 1918 près de Biaches par tir d’artillerie.
1.) A la tempe gauche, une plaie (partiellement molle) infectée.
2.) Au côté droit de l’articulation du genou : plaie ouverte, large et profonde, très mutilante.
3.) Au bas de la cuisse gauche, au tiers médian, plaie ouverte, large et profonde, infectée.
4.) Aux deux pieds : nombreuses plaies infectées. (…)
Source : Certificat de blessé de guerre du 25 septembre 1919
Joseph Halter buvait le café avec sept compagnons quand un obus est tombé. Il fut le seul rescapé. D’habits, il ne lui restait que le ceinturon autour de la taille. La bague de l’obus encerclait son pied gauche.
Source : René Halter, oral.
27 septembre – 8 octobre 1918 : Hôpital militaire de chirurgie 79
(…) C’est pourquoi Halter a séjourné du 27.9 – 8.10.18 à l’hôpital militaire de chirurgie 79, (…)
Source : Certificat de blessé de guerre du 25 septembre 1919
9-26 octobre 1918 : Hôpital militaire bavarois 60
(…) du 9.10 -26.10.18 à l’hôpital militaire bavarois 60, (…)
Source : Certificat de blessé de guerre du 25 septembre 1919
28 octobre 1918 – 14 février 1919 : Hôpital de Verden an der Aller
(…) du 28.10.18 – 14.2.19 à l’hôpital de Verden an der Aller, (…)
Source : Certificat de blessé de guerre du 25 septembre 1919
16 février 2 mai 1919 : Hôpital de Bad Orb
(…) du 16.2 – 2.5.19 à l’hôpital de Bad Orb, section I.
Les séquelles à cette blessure sont une atrophie de la jambe gauche ; les mensurations de celle-ci témoignent de ce handicap : haut de la cuisse, à gauche : 41 cm, à droite : 44 cm. chevilles, à gauche : 30 cm, à droite : 33 cm.
Dommages de guerre à prévoir.
Source : Certificat de blessé de guerre du 25 septembre 1919
3 mai 1919 : Lettre de rapatriement en France à son frère